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CARNET DE NOTES N°1

 

Les contre-valeurs du sport féminin ?

Jean-Jacques Sarthou

 

Un article interessant qui laisse supposer que le sport féminin

est le seul... encore... pourvoyeur de valeurs...

 

Si nous nous posons cette question, c’est parce que le sport est censé véhiculer

des valeurs, qui ne sont pas plus masculines que féminines.

Elles sont humaines, conséquences d’une culture et d’une éducation :

solidarité, respect, partage, dépassement de soi.

 

Ce sont pourtant majoritairement des attitudes et gestes masculins qui nous

semblent aller à l’encontre de l’éthique sportive.

Le coup de boule de Z. Zidane, la main de T. Henry, le dopage de R. Virenque,

l’éternel retour de L. Amstrong ; violence, tricherie, dopage,

trois comportements anti-sportifs qu’il faut dénoncer et que pourtant

certains médias ou personnes influentes cautionnent

(le « pas vu pas pris » de la 1ère dame de France !). … 

 

Les comportements anti-sportifs sont-ils la spécificité du sport masculin ?

 

Nous ne le pensons pas. Nous émettons plutôt l’hypothèse que ce sont davantage

la financiarisation et l’individualisme du sport professionnel qui modifient

les comportements des sportifs et leurs valeurs.

 

Le sport féminin serait donc moins touché par les dérives ?

 

Cela nous semble évident.

 

Tant que les sportives féminines et le sport féminin ne tomberont pas dans les excès

du sport professionnel masculin (l’argent sans limites, le gain à tout prix), il sera

préservé des transgressions et conservera le véritable esprit sportif.

 

Il faut que les médias se penchent davantage sur les pratiques sportives

féminines et mettent en avant les comportements

véhiculés par les sportives :

dépassement de soi, solidarité, fair-play, le tout dans la recherche

de la beauté et de la performance.

 

Les « icônes sportives » existent ; elles doivent sortir de l’anonymat.

Il faut les voir et les écouter : elles peuvent proposer de nouvelles perspectives pour

le sport fédéral.

 

Les sportives féminines, même à très haut niveau bénéficient d’un avantage sur le

sport masculin ; elles n’ont pas encore basculé dans les excès du sport-business.

Nous pensons qu’elles doivent s’en protéger et être très vigilantes quand elles

envisagent leur sport comme un métier.

 

Faut-il vivre pour son sport ou vivre de son sport ?

 

Les excès du sport professionnel masculin fournissent les réponses. Si le sport doit

rester un modèle et un outil d’éducation pour une nation, les médias

(eux aussi ont une mission et une éthique), les journalistes

(eux aussi défendent des valeurs) doivent se rapprocher du sport féminin

et lui accorder la place qu’il mérite.

 

Non seulement, il est beau, mais au-delà de ces considérations esthétiques, il est

porteur de symboles forts pour toute une société.

 

Mesdames, battez-vous pour un sport où l’argent ne constitue pas une finalité,

mais un moyen.

Continuez à pratiquer pour le plaisir, pour la santé, pour une éthique.

 

 

L’exemplarité et les valeurs humanistes du sport sont votre combat, et nous croyons

aux bienfaits de la féminisation du sport.

Son évolution n’en sera que plus saine.  

 



29/12/2011

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